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Etude des fièvres tropicales

l'IMT vous accompagne en voyage
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L'Institut de Médecine Tropicale (IMT) part à la recherche des causes de fièvre lors des voyages dans les pays tropicaux. Dans la grande majorité des cas, la cause de la fièvre contractée en cours de voyage reste inconnue, parce que trop de temps est passé entre la fièvre et la consultation chez le médecin. Un diagnostic définitif est alors très difficile. Le Dr Ralph Huits et ses confrères vont suivre dans les deux prochaines années quelques milliers de participants volontaires avant, pendant et après leur voyage en Afrique, en Asie ou en Amérique latine. L'étude de l'IMT est une première mondiale.

Une fièvre contractée au cours d'un voyage est un signe qu'il ne faut pas ignorer. Dans les pays tropicaux, il peut s'agir de paludisme (malaria), de fièvre typhoïde ou de dengue. Des agents pathogènes moins connus peuvent également provoquer de la fièvre. C'est, par exemple, le cas du virus Zika ou de Rickettsia, un agent bactérien.

« La fièvre tropicale n'est pas comparable à notre habituelle grippe saisonnière. Si des parasites, virus ou bactéries tropicaux en sont responsables, la fièvre peut entraîner de graves complications, voire une hospitalisation », affirme le Dr Ralph Huits, coordinateur de l'étude sur la fièvre.

Plus le temps passe après la contamination, plus il est difficile d'identifier la cause d'une infection chez les voyageurs qui rentrent de voyage. Une étude précédente, conduite par le professeur Emmanuel Bottieau de l'IMT auprès de voyageurs malades après le retour, a montré que l'agent du paludisme est responsable principal (dans environ 28 % des cas des causes de fièvre), suivi des virus aussi transmis par les moustiques comme la dengue (environ 15 %). Bottieau a montré que la cause d’une fièvre  au  retour d’un voyage tropical n'est pas identifiée dans un quart des cas. Si le voyageur a développé la fièvre pendant le séjour tropical et est examiné plus tard au retour,  il devient quasiment impossible de poser un diagnostic précis.

L'ÉTUDE SUR LA FIÈVRE EN COURS DE VOYAGE : SUIVI UNIQUE DES VOYAGEURS PARTICIPANTS

Pour que les agents responsables de fièvre tropicale soient mieux identifiés, les participants à l'étude reçoivent à l'IMT, avant leur départ, une présentation sommaire et remplissent un questionnaire. Une prise de sang est également effectuée et ce, pour simplifier la recherche de la cause a posteriori. Un thermomètre est également remis aux participants pour leur voyage. Toutefois, l'aspect le plus important est qu'ils apprennent, en cas de fièvre, à effectuer une piqûre au doigt et à recueillir le sang sur un petit papier-filtre.
« Le petit papier-filtre avec une goutte de sang est un instantané de la phase aiguë de l'infection. Avec les nouvelles technologies, le petit papier-filtre peut aussi être examiné des semaines ou des mois après le retour quant à la présence de matériel génétique des agents pathogènes. Grâce à l'instantané pris au cours du voyage, nous pouvons alors établir avec davantage de certitude un diagnostic de dengue ou d’infection par le virus Zika par exemple », explique le Dr Huits.

Ce qui est particulièrement difficile sans un échantillon reflétant cet instantané au cours de la phase aiguë. Quand le patient se présente lors de la phase convalescente,  on doit avoir alors recours à ce que l'on appelle des méthodes indirectes de laboratoire. Dans ce cas, ce n'est pas l'agent pathogène lui-même que l'on recherche mais les anticorps que le patient produit après l'infection. L'interprétation de la présence de ces anticorps n'est souvent pas univoque. On trouve aussi des anticorps après une vaccination ou suite à des infections antérieures par exemple.

Un service particulier pour les voyageurs participant à l'étude est la possibilité, en cas de maladie contractée en cours de route, de demander conseil aux médecins de l'IMT par téléphone ou par e-mail. Cela est possible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
L'IMT espère inscrire d'ici au mois d'août quelque 4 000 participants. L'institut collabore avec l'université d'Anvers, les écoles supérieures Artesis Plantijn et Karel de Grote, mais aussi avec des agences de voyage comme Joker Reizen et Koning Aap.

L'IMT utilisera les résultats de l'étude pour affiner davantage ses conseils aux voyageurs. 

LA CLINIQUE DU VOYAGE DE L’IMT : CONSEILS AVANT LE DÉPART, CONSULTATION AU RETOUR

En 2015, 17 085 voyageurs ont reçu, avant le départ, des conseils et des vaccinations de l'IMT, 6 687 voyageurs se sont, au retour, présentés en consultation. Un peu plus d'un tiers des voyageurs se sont présentés, à leur retour, pour un check-up et n'avaient pas de problème de santé particulier. Environ une personne sur quatre qui ont consulté a déclaré avoir de la fièvre lors de la consultation ou en avoir eu pendant le voyage.

PARTICIPER À L'ÉTUDE

Si vous voulez participer à l'étude ou si vous avez des questions, veuillez nous contacter: fever@itg.be.

LA PARTICIPANTE HILDE VANHEYBEECK PART À JAVA ET BALI

Hilde Vanheybeeck

Cet été, Hilde Vanheybeeck partira en voyage organisé dans les îles indonésiennes de Java et Bali. Avec cinq autres voyageurs et un guide local, Hilde sillonnera d'abord la côte occidentale de Java en direction de l'est. L'autobus et le train les emmèneront le long de jardins botaniques, cratères volcaniques, montagnes, rivières et plages aux tortues. De plus, le groupe visitera des plantations de café et de thé, des marchés et des temples.

Après quelques semaines, Hilde et ses compagnons/compagnes de voyage se rendront à Bali en bateau. Outre le snorkeling et les joies de la mer et de la plage que leur offrira cette île, des visites dans des rizières et un parc de singes figurent au programme. En somme, un voyage plutôt riche en aventures sous les tropiques !

« J'ai habité quelques années en Arabie saoudite et fait quelques voyages de plongée en Égypte et dans les Maldives, mais il s'agit, en fait, de mon premier véritable voyage en zone tropicale », déclare Hilde Vanheybeeck. 

« Grâce à ma formation paramédicale, je suis bien informée sur les risques sanitaires dans les pays tropicaux. En tant que laborantine clinique, je sais combien il est important d'avoir suffisamment de matériaux de recherche. Raison pour laquelle j'ai décidé de participer à l'étude sur la fièvre. C'est, en effet, formidable de pouvoir apporter sa petite contribution à une recherche innovatrice, en partant simplement en vacances !”

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