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L'année dernière, aucun moustique tigre n'a été repéré en Belgique

Pas de moustique tigre retrouvé pendant la dernière capture de moustiques exotiques en Belgique
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Des chercheurs de l'Institut de Médecine Tropicale (IMT) et ses partenaires partent à la recherche de moustiques exotiques là où il est le plus probable qu'ils pénètrent dans notre pays. Pour le moment, les chercheurs ont repéré quelques espèces exotiques à Maasmechelen, Namur, Liège et à la frontière allemande. Le moustique tigre, Aedes albopictus, capable de propager des maladies virales comme la dengue, le chikungunya et le virus Zika, n'a plus été détecté depuis 2016.

Les moustiques exotiques comme le moustique tigre ont pris pied dans le sud de l'Europe aidés par le réchauffement climatique et les échanges mondiaux de personnes et de marchandises et progressent vers nos contrées. Pour empêcher ces espèces de s'implanter aussi en Belgique, les chercheurs de l’IMT et ses partenaires surveillent, depuis juillet 2017, 23 points d'entrée répartis sur le pays. Cette mission nous a été confiée par les autorités fédérales et régionales belges, dans le cadre de l'accord de coopération national portant sur les domaines de la politique de l'environnement et de la santé (NEHAP).

Moins de 2 % des 5 400 moustiques et larves, capturés d'août à novembre 2017, sont des moustiques exotiques. On a noté la présence du moustique asiatique des bois ou Aedes japonicus à Namur et à la frontière allemande. Deux ans après, ce moustique a été trouvé une fois de plus à Namur. On l'a également repéré à la frontière allemande, sa présence étant liée aux populations de l'Aedes japonicus établies en Allemagne. L'Aedes koreicus a déjà été signalé en Belgique depuis 2007 et est désormais établi dans nos contrées (environs de Maasmechelen). Toutefois, la population est restreinte et ne cause pas de problème. Nos chercheurs suivent cette population de près. Un exemplaire de l'Anopheles pharoensis, un moustique Africain capable de transmettre du paludisme, a été trouvé à l'aéroport de Liège.  N’étant pas adapté à notre climat tempéré, il est peu probable que ce moustique survit en Belgique.

Les fameux moustiques tigres (Aedes albopictus), qui aiment voyager dans les bambous porte-bonheur et les pneus d'occasion en provenance d'Asie, n'ont plus été détectés en Belgique depuis un certain temps.

Le Dr. Wim Van Bortel de l'IMT, coordinateur du projet MEMO explique « Les 23 points d'entrée ont été choisis stratégiquement. Nos soupçons ont été confirmés : les moustiques exotiques pénètrent dans notre pays via des sites spécifiques comme des routes commerciales internationales et des aéroports. Il faut poursuivre ce projet sur le long terme, afin de trouver les nouvelles voies d'accès de ces espèces exotiques et de continuer à les surveiller. Si nous savons de quelles espèces exotiques il s'agit, on pourra en tenir compte pendant la surveillance et y adapter notre programme de lutte».

Ce n'est pas parce qu'il y a quelques moustiques exotiques en Belgique qu'il faut s'attendre à des épidémies. Les moustiques en eux-mêmes ne sont pas un danger. Cependant, ils peuvent transmettre des virus d'une personne à une autre. Pour ce faire, le moustique doit d'abord piquer une personne infectée. Ensuite, il pourra transmettre le virus en question à une autre personne. Pour que la transmission du virus soit possible, il faut que le virus et le moustique exotique soient présents au même endroit, au même moment. Ceci n'est possible que si la population de moustiques exotiques est suffisamment étendue.

L'IMT surveille depuis des années les moustiques exotiques à certains endroits en Belgique et depuis juillet 2017, nous développons ces activités partout en Belgique dans le cadre du projet MEMO « Surveillance des moustiques exotiques en Belgique ». Le projet s'étale sur trois ans et est financé par les gouvernements flamand, wallon et bruxellois et le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement dans le cadre de l'accord de collaboration national portant sur les domaines politiques de l'environnement et de la santé (NEHAP). L'IMT mène ce projet en collaboration avec l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) et le Barcoding of Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo). Avec le soutien d'Avia-GIS, le système d'information VECMAP est utilisé pour l'intégration de données de terrain et de laboratoire.

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