Aperçu des projets

Surveillance des moustiques exotiques en Belgique (MEMO+)

Les moustiques exotiques se multiplient en Belgique. Avec leurs partenaires, les scientifiques de l'IMT surveillent les endroits en Belgique où les espèces exotiques entrent dans notre pays. Depuis 2022, ils font également appel à vous pour repérer les moustiques tigres.
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Pourquoi nous avons lancé MEMO

Le moustique tigre est un petit insecte méchant qui, par sa piqûre douloureuse, est capable de transmettre des virus à l'origine de maladies telles que la dengue, le Zika et le chikungunya. L'espèce est originaire d'Asie du Sud-Est et a entre-temps conquis l'Amérique, s'est établie en Europe du Sud et a fait son apparition en Belgique. Il peut se diffuser grâce à :

  • la mondialisation ;

  • le transport international de marchandises ;

  • le réchauffement climatique ;

  • sa capacité d'adaptation.

Par la détection anticipée et la surveillance étroite, nous serons capables de mieux contrôler les moustiques exotiques tels que le moustique tigre. Par la détection anticipée et la surveillance étroite, nous serons capables de mieux contrôler les moustiques exotiques tels que le moustique tigre. De plus, c'est la principale raison pour laquelle les autorités belges, en collaboration avec l'IMT, ont lancé le projet MEMO en 2017. MEMO signifie Monitoring of Exotic Mosquitos in Belgium, ou la surveillance des moustiques exotiques en Belgique. Aujourd'hui, le projet continue sous le nom de MEMO+, qui, en coopération avec Sciensano, s'est élargi avec une plateforme citoyenne de surveillance des moustiques.

Partenaires

Le projet MEMO a été réalisé en collaboration avec:

Le projet MEMO+ est mené en collaboration avec:

Avia-GIS appuie l’utilisation du système d’information VECMAP pour l’intégration des données de terrain et de laboratoire.

Équipe

Contact

Promoteur du projet

Dr. Prof Ruth Müller

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Le projet MEMO (2017 – 2020)

Comment avons-nous procédé ?

Nous avons mis en place des pièges à moustiques sur 23 points d'entrée en Belgique. Il s'agit des endroits par lesquels les moustiques exotiques peuvent entrer dans notre pays, comme les entreprises de pneus d'occasion, centres de jardinage, aires autoroutières situées le long des routes venantes des pays voisins du sud, ports et aéroports. Nous avons utilisé une variété de pièges et de méthodes pour localiser et attraper le plus grand nombre possible. Nous avons ensuite identifié les moustiques sur la base de leurs caractéristiques externes et avons utilisé l'analyse génétique pour confirmer cette identification. L'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique a intégré les moustiques recueillis dans sa collection pour servir de matériel de référence pour des recherches ultérieures. Pour la gestion des données, nous avons utilisé l'application VECMAP®.

Trois ans de surveillance intensive

Au total, nous avons capturé plus de 52 000 moustiques au cours du projet MEMO. Nous avons repéré trois nouvelles espèces indigènes à la Belgique et quatre espèces de moustiques exotiques.

Nous avons trouvé le moustique tigre dans sept endroits différents de notre pays. Nos résultats ont confirmé que cette espèce aime voyager avec des plants de bambou porte-bonheur et des pneus d’occasion. Au cours de nos recherches, nous avons également trouvé des œufs sur des parkings d’autoroute dans les provinces de Luxembourg, Namur, Liège et Flandre occidentale. Cela signifie que les moustiques tigres pénètrent dans notre pays par des voies d’accès venant de France et d’Allemagne. Les Belges qui traversent en voiture des pays où le moustique est établi peuvent donc involontairement ramener avec eux ce passager indésirable. C’est la première fois que cette espèce arrive en Belgique de cette manière.

Nous avons trouvé le moustique des forêts asiatiques (Aedes japonicus) à Namur, à la frontière allemande à Eupen et dans la région de Maasmechelen. La présence à Eupen est en lien avec les populations établies au-delà de la frontière allemande.

Le moustique coréen (Aedes koreicus) a déjà été observé en Belgique en 2008 et s'est établi au fil du temps dans la région de Maasmechelen. Néanmoins, la population est faible et ne présente aucune nuisance.

Nous avons trouvé un moustique africain responsable de la transmission du paludisme (Anopheles pharoensis) à l'aéroport de Liège. Ses chances de survie en Belgique sont toutefois minces grâce au climat tempéré.

La surveillance, prévention et réduction des moustiques sont indispensables

Pendant le projet MEMO, nous avons pu repérer des moustiques exotiques (dont le moustique tigre) dans plusieurs endroits dans notre pays. Le fait qu'il y ait quelques moustiques tigres en Belgique ne signifie pas qu'il y aura une épidémie imminente. Si le moustique réussit à se nicher et à élargir sa population, le risque de transmission locale du virus augmentera. Les résultats soulignent l'importance d'une connaissance globale des populations afin de pouvoir contribuer à la prévention et au contrôle adéquats.

Le projet MEMO durait trois ans et était financé par les gouvernements flamand, wallon et bruxellois et par le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement dans le cadre du Plan national d'action Environnement Santé belge (NEHAP). L'IMT a réalisé le projet en coopération avec l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique et Barcoding Facility of Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo).

MEMO+ (2021 – 2024)

La surveillance des moustiques exotiques en Belgique continue de gagner en importance sociale. Nos recherches prouvent la nécessité de chercher au-delà des endroits d'entrée connus. À partir de ces éléments, nous avons défini les deux piliers suivants, sur lesquels se base le projet MEMO+ :

  • La détection active et continue des moustiques exotiques sur les lieux d'entrée connus

  • L'encouragement des citoyens à détecter les moustiques eux-mêmes

La surveillance active et passive

De mai à octobre 2022, nous tentons d'attraper des moustiques dans les parkings situés le long des aires autoroutières afin d'identifier les raisons qui expliquent la diffusion du moustique tigre. Nous examinons également la distribution d'Aedes japonicus et d'Aedes koreicus, deux autres espèces de moustiques exotiques.

Par ailleurs, Sciensano gère la plateforme citoyenne de surveillance des moustiques, un espace en ligne où tout le monde peut télécharger leurs propres photos de (potentiels) moustiques tigres. Une telle approche passive permet aux scientifiques de détecter le moustique tigre dans un contexte géographique plus grande. En combinant la surveillance passive et active, l'équipe est capable de localiser et de combattre le moustique tigre d'une façon rapide. Il est toujours possible de rencontrer un moustique tigre. Dans ce cas, prenez une photo et téléchargez-la sur la plateforme.

Le projet MEMO+ a été lancé en septembre 2021 et financé par :

  • les gouvernements flamand, wallon et bruxellois,

  • le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement dans le cadre du Plan national d'action Environnement Santé belge (NEHAP).

L'IMT mène le projet en coopération avec Sciensano et le Barcoding Facility of Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo).

Espèces exotiques détectées en Belgique depuis août 2017

Les scientifiques ont identifié 23 endroits en Belgique où il y a le plus de chances que des moustiques exotiques entrent dans notre pays. Il s'agit notamment d'entreprises actives dans le commerce de pneus d'occasion ou de bambou de la chance, de ports, d'aéroports et de parkings le long de la frontière.

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Moustique tigre asiatique

Aussi connu sous le nom de : Aedes albopictus
Signalé : en Flandre-Orientale, dans le Hainaut, dans les provinces de Namur et de Luxembourg.
Première observation : 2000, puis seulement sporadiquement

Caractéristiques : 

  • Très petite taille (ci-dessous photo avec un eurocent)

  • Rayures noires et blanches contrastantes sur le corps, pattes rayées noires et blanches avec des bouts blancs et une rayure blanche sur le dos

  • Proboscis (partie qui perce la peau) avec pointe blanche

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Moustique des forêts asiatiques

Aussi connu sous le nom de : Aedes japonicus
Signalé : à Namur et à Liège
Première observation : 2002 à Namur. Entre 2012 et 2015, des mesures contre le moustique ont été prises, mais l'espèce a été détectée à nouveau à Namur en 2017. La même année, ce moustique a également été attrapé pour la première fois à la frontière allemande.

Caractéristiques :

  • Corps noir et blanc avec des pattes rayées noires et blanches avec des pointes noires

  • Rayures brunes sur le dos

  • Proboscis noir

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Moustique coréen

Aussi connu sous le nom de : Aedes koreicus
Signalé : à Maasmechelen (petite population)
Première observation : 2008. Maintenant, la population est bien établie dans une zone de 113 km².

Caractéristiques :

  • Corps noir et blanc, pattes rayées noires et blanches avec des pointes noires

  • Rayures brunes sur le dos

  • Parties buccales noires

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Moustique africain responsable de la transmission du paludisme

Aussi connu sous le nom de : Anopheles pharoensis
Signalé : à Liege (Aéroport)
Première observation : une fois en 2017. Puisque notre climat tempéré ne convient pas à cette espèce, les chances de survie sont faibles.

Caractéristiques : 

  • Longues pièces buccales avec présence d’écailles

  • Ailes tachetées

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(1) Grand moustique annelé (Culiseta annulata) : indigène, sa taille est plus grande que celle du moustique commun et du moustique tigre, les taches sur les ailes et les rayures blanches sur les pattes arrière sont caractéristiques (l'extrémité des pattes arrière est complètement brune)

(2) Moustique commun (Culex pipiens) : indigène, sa taille est plus grande ou égale à celle du moustique tigre, sa couleur brune uniforme du corps et des pattes est caractéristique

(3) Moustique tigre asiatique (Aedes albopictus) : exotique, petit moustique piqueur (4-5 mm), avec une rayure blanche typique sur la tête et le dos et cinq rayures blanches sur les pattes arrière (la pointe des pattes arrière est entièrement blanche).

Réduire le nombre de moustiques autour de vous

Aussi bien les moustiques indigènes qu’exotiques peuvent être un vrai fléau. Même votre jardin offre de nombreux sites de reproduction à ces moustiques. Il y a un certain nombre de précautions qui permettent de garder ces insectes à distance autant que possible.

Éliminez l'eau stagnante

Les moustiques préfèrent pondre leurs œufs dans l'eau stagnante. Videz les seaux, les pots de fleurs, les brouettes, les pneus, les toiles en plastique ; nettoyez vos gouttières bouchées ; ne laissez pas traîner les déchets, etc. Couvrez les barils d’eau de pluie avec une moustiquaire. Changez régulièrement l'abreuvoir de vos animaux domestiques, de sorte qu’il ne se transforme pas en site de reproduction pour les moustiques.

Installez des moustiquaires

Voulez-vous garder les moustiques à l’extérieur ? Les moustiquaires sont un moyen efficace. Les moustiquaires à cadre fixe installées dans l’encadrement des fenêtres et des portes bloquent les voies d'accès les plus faciles à votre maison.

Protégez-vous

Les répulsifs anti-insectes et les moustiquaires sont les moyens les plus efficaces pour se protéger contre les moustiques.

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Vous avez repéré un moustique tigre ?

En collaboration avec Sciensano, nous avons lancé une plateforme citoyenne pour surveiller l’apparition du moustique tigre en Belgique.

Vous pensez avoir repéré un moustique tigre ? Prenez une photo et faites-le-nous savoir !

Signaler un moustique tigre

Thèmes de recherche

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Moustiques Exotiques en Belgique

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