Le paludisme à la hausse en Belgique

En 2018, l'Institut de médecine tropicale (IMT) a recensé pas moins de 351 Belges ayant contracté le paludisme lors d’un voyage à l'étranger. Il s’agit de patients traités à l'IMT ou dont le diagnostic a été confirmé par le laboratoire de référence de l'Institut. Le nombre de cas est à la hausse en Belgique depuis plusieurs années. En 2015, le paludisme a été diagnostiqué chez 275 personnes, soit une diminution d'environ 30% par rapport à l'an dernier. Le vieux dicton « Mieux vaut prévenir que guérir » reste toujours d’actualité.
L’augmentation des cas de paludisme est due en partie au nombre croissant de Belges d’origine africaine qui retournent dans leur pays d’origine pour rendre visite à leur famille. « Beaucoup pensent être immunisé contre cette maladie et ne prennent pas de médicaments antipaludiques préventifs pendant leur voyage. Ceux qui ont grandi dans une zone endémique palustre ont une certaine immunité acquise mais quand ils quittent la région, elle diminue rapidement au fil du temps, » dit le professeur Emmanuel Bottieau de la clinique de voyage de l'IMT.
‘L’effet Stromae’ pourrait être une autre cause possible de l’augmentation des cas. Pendant sa tournée africaine en 2015, le célèbre chanteur belge a pris Lariam, un traitement antipaludique préventif qui n’est que rarement prescrit. Stromae ou Paul Van Haver a souffert l’anxiété et la dépression, des effets indésirables attribués à ce médicament. « Ce genre d’histoires font que les voyageurs ont peur de prendre les pilules préventives. Le paludisme est parfaitement traitable, mais tue toujours un certain nombre de Belges de retour de zones endémiques. Il est essentiel de bien se protéger contre cette maladie pendant votre voyage en prenant des médicaments préventifs et en utilisant des sprays DEET et des moustiquaires, » selon Bottieau.
Au cours de la dernière décennie, le nombre de cas de paludisme a diminué dans le monde. La maladie est moins répandue dans les régions d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine. Cependant, le risque reste élevé en Afrique centrale et occidentale.
Pour plus d’information sur le paludisme : https://www.itg.be/F/conseils-de-voyages/paludisme
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