Les principales sources d'Afriques connues pour transmettre cette maladie sont: le lac Victoria (Ouganda), le Nil (Egypte, Ouganda), les lacs de Cratère (Ouganda), le lac Kivu (Rwanda), le lac Muhazi (Rwanda), le Congo (RDC), le lac Tanganyika (RDC), Tanzanie, Burundi), l'Omo (Ethiopie), la vallée des Dogon (Mali), le lac Malawi (Malawi), des rivières de Madagascar, ainsi que le Zambèze (Zambie, Zimbabwe) (voir cartes).

En Asie, le Mékong (Laos) et certaines rivières des Philippines sont, également, connues pour être des zones de transmission de la maladie. Le nord-est du brésil (dans les environs de Fortaleza) est, également, une zone de transmission.

Des centaines de cas de schistosomiase ont, récemment, été signalés au sud-est de la Corse dus au contact avec l'eau de la rivière Cavu.

Le risque de développer la bilharziose est le plus élevé en cas de contact avec de l'eau stagnante (par exemple, dans les lacs de barrages), mais vous pouvez aussi être contaminé en cas de contact avec l'eau des rivières (grandes ou petites, à courant rapide ou lent). Certaines personnes peuvent être contaminées ne serait-ce qu'après une seule exposition de courte durée, tandis que d'autres ne le seront pas même après plusieurs heures de baignade. Les facteurs susceptibles d'influer sur une contamination sont la prédisposition individuelle d'une personne à cette maladie infectieuse, la localisation et la saison pendant laquelle une personne entre en contact avec l'eau douce.

Cette maladie se manifeste, généralement, par des symptômes grippaux. Toutefois, vous pouvez également être contaminé sans développer nécessairement de symptômes. Il arrive, dans de très rares cas, que des complications très graves apparaissent au cours des premiers mois suivant une exposition (présence de sang dans les urines, paralysie). Dans de tels cas, vous devez immédiatement consulter un médecin.

Il n'existe, actuellement, aucun traitement préventif ni vaccin pour se protéger contre cette maladie. Il est donc recommandé d'éviter de se baigner ou de nager dans des sources d'eau douce. Il peut s'avérer dangereux et il est même absolument déconseillé de prendre un traitement après s'être baigné dans de l'eau potentiellement contaminée (par exemple, comme il a déjà été proposé dans certains pays), sans la pose d'un diagnostic correct ni un suivi approprié. Si vous ne présentez aucun symptôme, vous pouvez vous faire dépister trois mois après une éventuelle exposition. Dans ce cas, vous serez soumis(e) à des prélèvements de sang, d'urine et de selles (microscopie, sérologie et éosinophilie). Dans le cas contraire, si vous présentez des symptômes, certaines analyses pourront être réalisées plus tôt.

L'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers a mis au point de nouvelles méthodes d'analyses (analyse de la PCR dans le sang, les urines et dans les selles) afin de pouvoir détecter plus rapidement et plus de cas de schistosomiase. Ces tests ne sont pas encore utilisés dans la routine.

Cartes