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Un nombre inattendu de moustiques tigres trouvé par des citoyens en Belgique

La saison des moustiques est officiellement terminée.
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Entre mai et la fin octobre 2022, Sciensano et l’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT) ont aperçu le moustique tigre asiatique à 12 endroits en Belgique. Pas moins de 9 de ces 12 endroits, principalement des jardins, ont été signalés par des citoyens sur le site web Surveillance Moustiques. Ce nombre inattendu et particulièrement élevé souligne l’importance de la surveillance des moustiques exotiques en Belgique et le rôle clé de la participation citoyenne.

Sciensano et l’IMT suivent de près la présence de moustiques exotiques en Belgique via le projet MEMO+. Le projet surveille activement différents parkings d’autoroute, appelés 'points of entry', par lesquels les moustiques tigres peuvent entrer dans notre pays via le trafic routier. En complément,  Sciensano a lancé en mai 2022 la plateforme participative Surveillance Moustiques sur laquelle les citoyens peuvent télécharger des photos de moustiques tigres. Ces deux surveillances ont permis la détection du moustique tigre à 12 endroits différents en Belgique : 9 via la plateforme de participation citoyenne et 3 grâce à la surveillance active. C’est bien plus que prévu.

Javiera Rebolledo, épidémiologue responsable de projet chez Sciensano : “Entre mai et octobre 2022, nous avons reçu environ 300 notifications de citoyens. Dans 9 cas, la photo que nous avons reçue était clairement celle d’un moustique tigre. Ces signalements ‘positifs’ ont mené dans 6 cas à des inspections sur place, et à la découverte de moustiques tigres à 4 de ces endroits. Il est assez inattendu et inquiétant de trouver des moustiques tigres à autant d’endroits différents. Il est clair que la contribution des citoyens à la surveillance des moustiques tigres est très précieuse et qu’elle complète la surveillance active des ‘points of entry’.“

“Nous avons observé des œufs et des larves à plusieurs endroits, ce qui signifie que le moustique tigre s’y est reproduit. De plus, à 2 endroits, le moustique tigre s’est propagé dans l’environnement, causant des nuisances dans les jardins de citoyens. Cela signifie que le moustique tigre était présent en grands nombres, ce qui augmente donc le risque d’hivernage des œufs et donc aussi  de l’implantation du moustique tigre en Belgique, complète Isra Deblauwe, entomologiste à l’IMT. 

Le moustique tigre a également été trouvé à différentes périodes dans 3 des 9 parkings surveillés (Minderhout, Sprimont & Wanlin). Isra Deblauwe : "Cela correspond aux résultats obtenus précédemment et confirme que le moustique tigre entre dans le pays via/par des voitures et des camions provenant de pays/régions voisins où le moustique tigre est déjà établi."

Le moustique tigre cause beaucoup de nuisances la journée de par son attitude agressive. De plus, ce moustique peut, après avoir piqué une personne infectée, transmettre à d’autres personnes des virus tels que le virus de la dengue, du chikungunya et du zika. C’est la raison pour laquelle il est important de surveiller l’introduction et la présence de cette sorte de moustique dans notre pays. Ces dernières années, le nombre de découvertes de moustiques tigres a augmenté, et cette tendance devrait se poursuivre dans les années à venir. Il est donc important de créer une plus grande sensibilisation autour du moustique tigre. Les chercheurs espèrent que le nombre élevé de découvertes de l'été dernier est un indicateur pour intensifier la surveillance du moustique tigre, ainsi que la prévention et le contrôle. Nous sommes encore dans les temps pour mettre en place l'ensemble de ces mesures, afin que l'implantation du moustique tigre soit retardée le plus longtemps possible.

Nous invitons d’ores et déjà tout le monde à nous aider à repérer les moustiques tigres l’année prochaine en nous envoyant des photos, dès le début de la saison des moustiques à partir de la mi-avril 2023.

Le projet est une collaboration entre Sciensano, l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) et le Barcoding Facility for Organisms and Tissues of Policy Concern (BopCo) pour l’identification moléculaire des moustiques exotiques collectés. Ce projet est financé par le Fédéral et les Entités Fédérées pour l’Environnement et pour la Santé via le Plan d’Action Nationale Environnement-Santé (NEHAP).

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