La plus grande étude de ce type révèle de nouvelles informations sur le Clade Ib du mpox et remet en question les craintes initiales

Dans le cadre de la plus grande étude de ce type, les chercheurs ont obtenu de nouvelles informations sur la nouvelle variante Clade Ib de la variole, remettant en cause les craintes initiales selon lesquelles il s'agirait de la « variante la plus mortelle ». Menée dans une région reculée de l'est de la RDC, où l'épidémie s'est déclarée, l'étude a suivi plus de 400 personnes infectées par le clade Ib. Des chercheurs de l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) et de l'IMT, ainsi que leurs partenaires, ont soutenu un centre de traitement et fourni des soins gratuits aux patients pendant leur recherche. Pour une première fois, les résultats offrent une comparaison détaillée du Clade Ib avec d'autres souches.

La majorité des patients étaient des adultes, la plupart ayant contracté la maladie par contact hétérosexuel. Les lésions touchaient principalement la zone génitale. Les complications les plus fréquentes étaient des problèmes génitaux et urinaires. Pour la plupart des patients, la maladie était au stade léger à modéré. La mortalité est faible et les problèmes à long terme, autres que les cicatrices, sont rares.

Conséquences pour l'épidémie en cours

L'épidémie de variole en RDC n'est pas encore maîtrisée, les cas continuent d'augmenter. Au même temps, ces résultats remettent en question les premiers rapports des médias qui décrivent le Clade Ib comme la « variante de la variole la plus mortelle jamais observée ». « Si le mpox reste un problème important dans la région, il n'est ni le seul ni le plus mortel » , souligne le professeur Laurens Liesenborghs, expert en maladies infectieuses émergentes à l'IMT. « Les ressources mobilisées pour faire face à l'épidémie de mpox devraient également être utilisées pour renforcer structurellement les systèmes de santé et de surveillance, afin de leur permettre de lutter plus efficacement contre d'autres maladies ».

Financement

Cette recherche a été financée par la Direction générale de la Coopération au développement et Aide humanitaire de Belgique et par l'Union européenne dans le cadre de la convention de recherche Global Health European & Developing Countries Clinical Trials Partnership (EDCTP 3).