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Le virus mpox transmissible de la mère à l'enfant pendant la grossesse

Chaque jour, des enfants à naître risquent d'être infectés en République démocratique du Congo (RDC).
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Mpox-in-pregnancy-1 Zone de deshabillage de l'unité d'isolation à Kamituga, DRC

La nouvelle variante du virus mpox, qui se transmet par contact cutané et sexuel, peut également être transmise de la mère à l'enfant à naître via le placenta. C'est ce qui ressort d'une étude menée par l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) du Congo et l'IMT. La transmission peut entraîner de graves complications pendant la grossesse, notamment des fausses couches et des  mort-nés.

Dans le cadre de cette étude, les scientifiques ont examiné trois femmes enceintes, chacune à un stade différent de leur grossesse, qui ont été infectées par la variante Clade Ib du virus mpox lors de la récente épidémie en République démocratique du Congo (RDC). « Chez les trois femmes, le virus a infecté le fœtus via le placenta », explique le Professeur Laurens Liesenborghs, spécialiste des maladies infectieuses émergentes de l’IMT. « L'infection a entraîné une fausse couche, un enfant mort-né et, dans un cas, un nouveau-né atteint du mpox. Nous avons constaté des lésions sur le visage et le corps du fœtus et de l'enfant. »

Le mpox avait déjà été associé à des complications pendant la grossesse, mais jusqu'à présent, les preuves d'une transmission de la mère à l'enfant étaient  réduites. Cette étude place le mpox parmi les virus pouvant affecter le fœtus, tels que le virus de la rubéole (responsable de la rubéole), le virus de la varicelle (responsable de la varicelle) et le virus Zika.

Cela a des conséquences importantes, car dans l'épidémie actuelle de la variante Clade Ib en RDC, qui se transmet principalement par contact sexuel, affecte notamment les jeunes femmes. Cela entraîne une augmentation du nombre d'infections chez les femmes enceintes.

Le professeur Placide Mbala-Kingebeni, chef du département Épidémiologie et santé mondiale de l'INRB, souligne l'urgence : « Chaque jour, des femmes courent le risque d'être infectées. Nous devons intervenir de toute urgence pour mieux les protéger, ainsi que leur enfant à naître en cas de grossesse. Il est également essentiel d'endiguer l'épidémie dans de grandes parties de la RDC, y compris à Kinshasa. La vaccination et des traitements sûrs et efficaces sont indispensables à cet effet. »

Financement

Cette étude a été financée par la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) du Royaume de Belgique, le partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP3) et le Fonds de la Recherche Scientifique (FWO).

L'IMT et l'INRB collaborent depuis des années à la recherche sur la mpox. Avec le soutien de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire du Royaume de Belgique, ils ont pu identifier la nouvelle variante du virus, une avancée majeure qui a contribué à la déclaration d'une urgence sanitaire internationale. Cela a donné une impulsion aux campagnes de vaccination à grande échelle en RDC. La Belgique soutient l'INRB et l'IMT dans l'administration de vaccins à 10.000 patients vulnérables, tout en étudiant également l'efficacité de ces vaccins chez les personnes souffrant de plusieurs affections simultanées.

Article complet

Cette étude a été publiée dans la revue médicale The New England Journal of Medicine.

Mbote-SK

MBOTE-SK

L'objectif général du projet MBOTE-SK est de fournir les premières recherches complètes sur les aspects cliniques, épidémiologiques et génomiques décrivant l'épidémie de MPXV Clade Ib et de les utiliser pour orienter une réponse efficace.

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